18 Fév Le changement commence par l’apprentissage de la gestion du changement.

Picture2 Le changement est notre vie quotidienne, chaque seconde est différente de la précédente et nous ne savons pas encore si la suivante sera celle attendue ou celle qui va tout remettre en question ! Il peut être voulu ou subi, il peut être majeur ou mineur, il est souvent synonyme d’innovation, il s’inscrit dans le futur et concerne aussi bien le projet de développement de chaque individu que celui de toute organisation humaine (entreprise, administration, Etat, association, famille,…). C’est donc un élément incontournable de notre vie qu’il est préférable de savoir maîtriser pour gérer notre futur personnel et collectif, mais également pour éviter d’être déstabilisés lorsqu’il nous prend au dépourvu ou pour éviter de déstabiliser les autres lorsque nous sommes à l’initiative du changement. Pour cela il est nécessaire de suivre une méthodologie rigoureuse qui, logiquement, est la même que ce soit pour développer un projet de vie personnelle, un projet d’entreprise ou gérer l’évolution d’une organisation déjà existante. Or notre culture judéo-chrétienne n’a pas intégré le changement dans son modèle de société. Elle le combat même depuis des millénaires. Après avoir tenté d’empêcher l’évolution des sciences en traitant d’hérétiques et en menaçant du bûcher les premiers scientifiques, elle laisse le maître seul imposer, par la force si nécessaire, le changement aux serviteurs. Le changement ne se partage pas pour des raisons de sauvegarde des privilèges en place. En conséquence l’école n’enseigne pas la gestion du changement, cela ne fait pas partie de ses objectifs. En d’autres termes cela veut dire que personne n’est formé à la gestion du changement que nous soyons en position de maître ou en position de serviteur ! Nous sommes devant un cas d’incompétence collective. La meilleure illustration de cet état de fait est cette réaction d’un élu français, responsable du développement de l’attractivité d’un territoire provincial, à qui j’exprimais récemment mon étonnement de voir si peu d’élus possédant des compétences de gestion de projet ; au chiffre de 80% d’élus n’ayant aucune base de gestion de projet que je lui proposais, il me répondit : « Mais vous êtes bien en dessous de la réalité, la réalité c’est 99% ! ». La gestion du changement n’étant pas au programme, l’école forme avant tout des producteurs spécialisés sans leur donner les moyens d’une compréhension globale de leur environnement et sans développer en eux les qualités nécessaires à la gestion de l’évolution, la créativité et l’esprit de coopération. Cela se traduit par un cloisonnement des fonctions, des cultures et des esprits qui vient s’ajouter aux conflits d’intérêts pour générer ce que l’on a coutume d’appeler la « résistance au changement ». Il n’est donc pas étonnant que le monde soit un gigantesque conflit, malheureusement souvent sanglant, orchestré par la résistance au changement sous toutes ses formes. Aucune organisation humaine n’est épargnée, à commencer par l’école elle-même qui peine à se réformer. Economiquement cette incompétence collective se traduit concrètement par l’absence d’une « productivité de création » mesurant l’efficacité des phases de diagnostic, de recherche et de mise en œuvre opérationnelle des solutions associées à tout projet de changement et d’innovation, laissant ainsi la porte grande ouverte aux gâchis de temps et d’argent et ne permettant pas  de contrebalancer la seule productivité financière qui est une productivité de production. Humainement elle se traduit, au détriment de l’amélioration de notre condition humaine, par l’absence de remise en cause de notre modèle de société et donc de notre culture qui, pour beaucoup, est sacrée et pour d’autres le reflet d’une nature humaine immuable. Ceci laissant tout le monde face à un futur sans espoir. Si cette lacune de notre système éducatif est dramatique au niveau collectif, elle ne l’est pas moins au niveau individuel. Elle ne nous permet pas de comprendre un point essentiel : l’approche de l’entrepreneur pour lancer son projet d’innovation, l’approche du facilitateur en charge de la gestion du changement au sein d’une organisation et l’approche de l’individu pour développer son projet de vie personnel sont toutes IDENTIQUES ! Les questions à se poser sont les mêmes et le succès de ces approches respectives repose dans tous les cas sur le respect de l’identité des individus concernés et l’approche collaborative, seuls à même de prévenir la résistance au changement et l’autocensure. Ce manque de prise de conscience est fatal au respect de l’identité de l’individu qui est sans cesse bafoué par l’autorité d’un « fait ce qu’on te dit » qui mine la créativité, la motivation, la collaboration et l’équilibre des individus, qu’ils soient maîtres et/ou serviteurs. Au-delà de la perte d’autonomie que cela développe chez l’individu et de l’assistanat qui en découle, la conséquence est le coût des dégâts psychologiques générés qui s’expriment non seulement en coûts financiers mais aussi en vies déprimantes, facteur d’agressivité et de division, loin du bien-être auquel chacun aspire. Si vous souhaitez, par nécessité ou par choix personnel, amorcer une transition de carrière, si vous voulez faire évoluer votre territoire ou votre organisation, qu’elle soit entreprise ou administration, si vous voulez contribuer à l’évolution de la société, le changement souhaité commence par l’apprentissage de la gestion du changement. Comprendre les tenants et aboutissants de la gestion du changement fait, non seulement, gagner du temps et de l’argent, mais apporte aussi de l’espoir, de la motivation, du confort pour finalement atteindre le but recherché. Cela évite les conflits et l’autocensure, facteurs de mal-être, de blocage et de stagnation, voire de régression. Si ce sujet vous intéresse, si vous souhaitez échanger ou bénéficier d’une formation vous pouvez me contacter : yves@mercier-partnership.com , voir également www.yminet.com . Du même auteur lisez aussi:

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